Voici venir la saison
Dans l'ombre qui se déplie,
Quand l'azur se déshabille.
Le vent a commencé à rafraîchir
Ces prairies où tout est haut,
À la couleur de l'automne,
Couvrant cette terre matinale.
Et les parfums, les multiples odeurs,
La senteur et les couleurs se répandent,
Des parfums frais comme l'air des bois,
Dispersant les feuilles des branches,
Qui s'endorment au gré des vents.
Ces gouttes de rosée ruissellent sur mon visage,
Au teint pâle et doux, aux arpèges joyeux
Glissant sur mon manteau.
Et se déverse un limpide arôme,
Dans le sillage de l'automne
Aux journées changeantes.
J'écoute en fermant les paupières
Ce vent haletant,
Ô poète, à quoi bon chercher,
L'automne est là pour nous le rappeler.
Dis-moi, c'est vrai que l'automne
Nous rappelle le temps passé,
Toi qui rêves, dans le matin calme,
Cherchant quelque idée
Pendant tes heures creuses...
Auteur Françoise Le vaillant
Ma vie n'est rien,
Ma chair est en lambeau,
Sur ce pavé, sans aucune retenue,
Dans l'indifférence, avec ses coups de poing
Il me défigure de ses mains,
Aucune trace de ce coup droit...
À coups de poing il m'a défigurée,
Mais toi, mon ami, tu m'as libérée.
Cela veut dire qu'il y a aussi
Quelques âmes veillant sur ma vie.
Le guerrier a rendu ses armes,
Je suis un poète sans larmes,
Donnant ce coup de poing au destin,
Vivre, je veux vivre,
Sur ce destin qui est ma vie...
M'accrochant comme un oiseau,
Ma vie n'est que ténèbres,
Où les étoiles s’éteignent peu à peu,
Détruisant ma vie.
Ces coups de poing que l'on encaisse,
Laissant parfois cette vie à la dérive,
Chaque claque que l'on reçoit…
Autour de moi c'est le flou,
J’apprends à vivre sur l'autre rive,
Sans larmes, seulement ce coup de poing,
Moi, l'enfant au creux de ses mains...
Auteur Françoise Le Vaillant
Sans titre 7-copie-1
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